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Broda fait son cinéma ! – Do the right thing again

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Broda fait son cinéma ! - Do the right thing again
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Sur la Croisette cannoise, Jonathan Broda enchaîne les séances pour nous parler des sorties cinéma à venir. Gros coup de cœur aujourd’hui pour le dernier film de Spike Lee.

Photo de l’article : Focus Features

Il y a plus d’un siècle, en 1915, l’un des pionniers les plus important du cinéma américain, David Wark Griffith, réalisait Naissance d’une Nation (The Birth of a Nation), racontant la naissance des États-Unis en trois tableaux : la Guerre de Sécession, l’assassinat d’Abraham Lincoln ET la naissance du Ku Klux Klan. Le livre était une adaptation du livre The Clansman: An Historical Romance of the Ku Klux Klan.

Il y a 80 ans, en 1939 exactement, sortait le célèbre film Autant en emporte le vent (Gone With The Wind) produit par David O. Selznick, adapté du best-seller de l’ex-journaliste Margaret Mitchell paru en 1936, qui lui valut le Prix Pulitzer. Le film a obtenu, à l’époque 10 Oscars (sur 13 nominations) dont celui d’un Meilleur second rôle féminin attribué à Hattie McDaniel (première actrice afro-américaine à gagner un Oscar).

AP Images
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Il y a plus de 50 ans, Stokely Carmichael, l’une des figures majeures de la lutte contre la ségrégation aux Etats-Unis, l’un des leaders des Black Panthers, co-auteur du livre Black Power (1967) et qui, en 1978, changeait son nom en Kwama Ture, faisait des discours tentant de donner confiance et conscience aux étudiants afro-américains pour combattre (toujours) les injustices raciales aux Etats-Unis.

Il y a 29 ans, Wim Wenders, qui venait de faire Les ailes du désir (et non des films sur le Pape !), était Président du Jury à Cannes. Avec son Jury, il avait palmé le jeune Steven Soderbergh pour son film tiède Sex lies and videotape, alors que Spike Lee présentait le brûlant Do the Right Thing qui dénonçait (déjà) les brutalités policières dans le ghetto noir de sa conscience.

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Il y a moins d’un an, Donald Trump, dans un discours du 15 août 2017,  minimisait outrageusement les idéaux insupportables de la contre-manifestation suprématiste de Charlottesville, dans laquelle une jeune femme avait été renversée par une voiture furieuse conduite par James Fields, membre du mouvement d’extrême droite Vanguard America.

Quel est le lien entre tous ces événements me direz-vous ?

C’est un film présenté à Cannes hier à Cannes : BlacKkKansman du toujours sémillant et brillant Spike Lee, qui, à plus de 60 ans, est l’un des plus grands cinéastes américains vivants.

Le cinéaste Spike Lee lors de la montée des marches pour son film « BlacKkKlansman » au 71e Festival de Cannes, le 14 mai 2018. - STÉPHANE MAHE/REUTERS
Le cinéaste Spike Lee lors de la montée des marches pour son film « BlacKkKlansman » au 71e Festival de Cannes, le 14 mai 2018. – STÉPHANE MAHE/REUTERS

Depuis plus d’une trentaine d’années et avec une trentaine de films, oscillants entre fictions et documentaires, sur des sujets aussi divers que le sport, la musique et le militantisme antiségrégationniste, Spike Lee s’évertue donc à combattre les injustices ségrégationnistes avec des films dans tous les genres (mais rarement des comédies). De son premier long métrage en 1986 She’s Gotta Have It en 1986, en passant par les drames Jungle Fever (1991), Summer of Sam (1999) et 25th Hour (2002), ou encore les biopics sur John Coltrane Mo’ Better Blue (1990) et Malcolm X (1992), tous deux interprétés par Denzel Washington.

Tiré d’une histoire vraie, à la fin des années 70 à Colorado Springs, un officier de police afro-américain, Ron Stallworth tente d’infiltrer le Ku Klux Klan avec l’aide d’un collègue blanc et juif (détail hautement symbolique vu d’aujourd’hui : bravo à Spike Lee). Il serait trop long et malvenu d’en dire plus… Le film sortira fin août et, je l’espère, aura le succès qu’il mérite !

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On pourra toujours reprocher à Spike Lee de vouloir trop en faire, trop en dire dans ces 2h08 denses et intenses à la fois, mais l’originalité du propos, l’implication des comédiens, les jeunes et beaux John David Washington (le fils de) et Adam Driver (Ben Solo – tiens donc – alias Kylo Ren le successeur de Dark Vador dans les derniers films de la saga), sont plus que convainquant !

Il y a surtout la présence courte et sublime de Harry Belafonte, chanteur et acteur américain qui joua dans des films marquants des années 50 comme Carmen Jones d’Otto Preminger ou Odds Against Tomorrow de Robert Wise, et qui fut un ami intime de Martin Luther King. Cette présence donne donc encore plus de poids à ce beau film.

Wim Wenders n’est pas président du Jury cette année : peut-être que…

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