C’est le grand retour de notre passionné de musique, amateur de concerts et festivals, Fabien Cador ! Pour célébrer Halloween en musique, direction le Luxembourg pour découvrir en live l’artiste Carpenter Brut !
Photo de l’article : inout-cotedazur.com
Cela faisait un petit moment que je voulais voir ce que donnait ce groupe de synthwave qui a construit sa réputation sur une identité visuelle très personnelle et complètement rétro. En effet, ce groupe joue autant avec les clichés kitsch des films de série Z des années 70/80 qu’avec le Glam Rock de la même période, le tout remis au goût du jour.
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Et Carpenter Brut y tient à son identitée visuelle. Rentrés dans la Kulturfabrik, nous apercevons les ingés lumière et ingés son vêtus de vestes en jean usées, cheveux gras et longs, et bandanas, leurs macs ornés de pentagrammes roses flashy. Aucun autre groupe dans les environs ne pouvait mieux coller au thème pour cette soirée d’Halloween.
GOST en première partie, termine (enfin…) son set après avoir bien massacré Head Like A Hole de NIN… nous partons au ravitaillement. À peine revenu dans la salle et une conversation entamée qu’un puissant son de déflagration accompagnée de l’extinction des lumières de la salle, fait sursauter le public. Le groupe fait une entrée plutôt osée en cette période « anniversaire » des attentats du Bataclan… mais bon, nous sommes loin de Paris, au Luxembourg, et le public n’a pas l’air de mal réagir.
Ils ouvrent leur set avec Leather Teeth , titre qui ouvre également leur dernier album du même nom. L’ambiance est posée, batterie binaire qui percute à chaque coup de grosse caisse/caisse claire, guitares Flying V et Jackson saturées, et projection d’extraits de films erotico/gore/kitsch derrière le groupe. Le son est puissant tout du long et ne nous laisse que très peu de répit. Et c’est peut-être là le problème… à force, la musique de Carpenter Brut devient un bruit de fond trop homogène, parfois entrecoupées des interventions du guitar-hero du groupe mais cela ne suffit pas.
Arrivé à mi-concert, le titre Turbo Killer qui me réveille un peu et me permet d’apprécier la seconde partie du live que je prends comme un ciné-concert. Je ne décolle plus des images diffusées, toutes plus ridicules les unes que les autres. Unijambistes ninja, sorcières, vampires à dents en plastiques, hémoglobine coulant à flot, tous les clichés des films “gores” des années 80 y passent.
L’apothéose du kitsch est atteinte lors de leur reprise de Maniac (issu du film Flashdance) lorsque, lors de son solo, le guitariste joue projecteur en plein visage et ventilateur dans les cheveux.
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Content de les avoir vu, je reste tout de même un peu sur ma faim, la faute à un set trop carré et une énergie peu contenue. Ce sont les périodes de calme qui nous permettent parfois d’apprécier les moments les plus intenses.