Fabien Cador nous invite à découvrir le groupe Superorganism, à l’occasion d’un concert au Café de la Danse, le 18 février dernier.
Photos du concert : Emma-Jane Browne/Sound of Britain
La presse musicale s’est vite emparée de ce phénomène pour deux raisons. La première est qu’ils sont signés chez Domino Records, ce genre de label qui a plutôt l’habitude de sortir des petites pépites (Artic Monkeys, The Kills, Franz Ferdinand, etc.). La seconde est la manière dont s’est formé le groupe. Leur histoire a été contée plusieurs fois par Numéro ou encore France Inter.
Je rappellerai juste ici l’originalité de leur formation : une sorte d’Auberge Espagnole musicale, sept membres provenant d’Angleterre, d’Australie, de Nouvelle Zélande, de Corée du Sud et du Japon pour Orono, la chanteuse, âgée de 17 ans seulement.
Me concernant, j’ai pris ma place pour Superorganism sur un coup de tête après avoir entendu en boucle Something For Your M.I.N.D. sur NOVA. Après avoir jeté une oreille sur les trois autres titres très pop du collectif (Nobody Cares, It’s All Good et Everybody Wants to be Famous), j’ai commencé à craindre de m’ennuyer pendant la soirée.
Ils commencent leur set par It’s All Good, et l’ambiance reste pour le moment très calme. Nous sentons que le public demande un peu plus que des paillettes et une mise en scène flashy et colorée… Mais le morceau se termine, et Orono brise la glace, elle exprime toute son énergie entre les morceaux, prenant à partie le public avec une aisance incroyable, se moque de la mise en scène de ses camarades en les traitant de hippies, joue avec eux, et prends des selfies avec les personnes qu’elle surprend en train de filmer.
Orono, malgré son jeune âge, se place clairement comme la pièce maîtresse de ce groupe. La sauce commence à prendre, et le break de Nobody Cares donne l’énergie qu’il nous faut pour bouger jusqu’à la fin du concert.
Le concert passe très vite, la faute au peu de morceaux composant pour le moment leur catalogue, et se conclut sur un Something for your M.I.N.D. très désordonné où Orono crie, cours dans tous les sens et distribue des « hugs » à certaines personnes dans le public.
J’aurai donc, malgré mes réticences, passé un bon moment, et je serai désormais très attentif à leur évolution.
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