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Isao Takahata, un géant nous quitte

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Isao Takahata, un géant nous quitte
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La nouvelle a frappé tout le monde ce matin : le réalisateur japonais Isao Takahata s’est éteint hier à 82 ans. Connu essentiellement pour être un des co-fondateurs du légendaire Studio Ghibli, au sein duquel il a réalisé cinq longs métrages, sa carrière s’étend largement au delà.

Photo de l’article : Mario Anzuoni/Reuters

Débutant au studio d’animation Toei à la fin des années 50, il participe à de nombreuses séries télévisées, et rencontre à cette occasion Hayao Miyazaki avec qui il collaborera sur de nombreux projets, dont son premier long métrage, Horus Prince du Soleil en 1968. De même, il donnera un coup de pouce à Miyazaki sur la série animée dont il est l’auteur : Conan le Fils du Futur.

Hayao Miyazaki et Isao Takahata - www.kampai.fr
Hayao Miyazaki et Isao Takahata – www.kampai.fr

En 1981, il réalise Kié la Petite Peste qui remportera un franc succès et restera même trois ans à l’affiche au Japon. Au même moment, son comparse Miyazaki sort Nausicaa de la Vallée du Vent, qui traumatisera le box office nippon.

Ils s’associent alors au producteur Toshio Suzuki pour fonder le Studio Ghibli et se débarrasser ainsi des impératifs et décisions artistiques d’autres studios.

Bourreau de travail, Miyazaki enchaîne trois films d’affilée (Le Château dans le Ciel, Mon Voisin Totoro, Kiki la Petite Sorcière) là où Takahata privilégiera le calme et la modération.
Le Tombeau des Lucioles est pour beaucoup son chef d’œuvre. Ce drame-coup-de-poing-dans-le-ventre qui suit deux orphelins à travers un Japon dévasté par la Seconde Guerre mondiale et si efficace que quelques notes de musique à peine suffiront à vous faire pleurer pour le restant de votre vie !

Mais pour ma part, je préfère ses autres films du Studio. Le Tombeau des Lucioles est le seul qui soit linéaire, alors que ses films suivants seront enchevêtrés comme des strates de narration qui se répondent et se font écho. Un procédé plus audacieux, plus expérimental… Souvenirs Goutte à Goutte et surtout Pompoko sont deux œuvres immenses, plus fines et discrètes que Le Tombeau des Lucioles et pourtant tout aussi émouvantes. Les vingt dernières minutes de Pompoko me baignent les yeux de larmes, même après cinquante visions !

Pompoko d'Isao Takahata - www.kampai.fr
Pompoko d’Isao Takahata – www.kampai.fr

Ces deux films suivants, en plus de l’audace narrative perpétuée, se verront en plus enrobés d’un formalisme expérimental à nul autre pareil. Mes Voisins les Yamada et Le Conte de la Princesse Kaguya sont en apparence simplistes, crayonnés et rugueux, mais en réalité il a fallu réinventer la roue : ces coups de crayons en apparence brouillon et ces couleurs qui débordent sont le fruit d’heures de travail sur une palette graphique. À époque égale, Mes Voisins les Yamada a coûté aussi cher que le long métrage Final Fantasy Les Créatures de l’Esprit !
Le résultat est probant, une esthétique originale qui hélas s’est soldée par un échec commercial…

Ça n’a aucunement découragé le grand maître. Après un court métrage pour le film Jours d’Hivers inspiré du poète Bashô, il planche sur une adaptation du conte ancestral La Princesse Kaguya et travaillera dessus dix ans.
Véritable chef d’œuvre de Takahata, le film regroupe nombre de ses obsessions (l’homme face à la magie et la spiritualité, la perte de l’innocence, la famille…) et pousse les traits de crayons des Yamada encore plus loin. Le Conte de la Princesse Kaguya est dense, fourmille d’idées et pourtant rien n’est de trop, est accessible à tous, et noiera vos joues de larmes autant si ce n’est plus que Le Tombeau des Lucioles !

https://www.youtube.com/watch?v=ctdEB6tTbL8

Assurément c’est un géant qui disparaît. Un de ces génies discrets et effacés qui a pourtant marqué l’histoire de l’animation de sa patte inimitable. Mais il nous a assez fait pleurer comme ça, alors disons-nous sobrement qu’il a rejoint sa famille sur la lune.

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