Diplômé de l’EICAR en 2012, Guillaume Chanaud écrit et réalise son premier film documentaire Out of the Cage. Il revient sur son parcours et raconte le développement du projet.
Passionné de sports extrêmes, et notamment de roller, Guillaume Chanaud intègre le BTS audiovisuel option Montage et post production en 2010.
« J’ai rencontré un ami qui faisait lui aussi du roller et avait suivi la formation à l’EICAR. Je commençais tout juste à apprendre le cadre et à utiliser Final Cut. Lorsque j’ai vu ce qu’il savait faire, je n’ai pas hésité à me rendre aux Portes Ouvertes et m’inscrire. Il se trouve que cet ami, Aurélien Biette, est également le (talentueux) monteur de mon film ! »
Après ses études à l’EICAR, Guillaume intègre la société de production audiovisuelle Ü Koncept. « Cette offre me tenait beaucoup à cœur : c’est une boîte qui travaille beaucoup dans le domaine des sports extrêmes, avec des clients comme Red Bull ou Quicksilver. Mon objectif était simple : intégrer l’équipe et apprendre un maximum au sein de cette boîte ! »
Cette expérience lui permet ainsi de développer ses compétences dans les métiers du montage, du cadre et de la réalisation, auprès de clients variés.
En février 2017, Guillaume Chanaud se lance dans l’écriture de son projet. « J’avais décidé de faire un film dont l’héroïne serait une femme et c’est par hasard que je suis tombé sur une vidéo de Jena [Karam] avec la légende suivante : la plus jeune combattante de MMA du Moyen-Orient. Ma curiosité a immédiatement été piquée. »
Afin de convaincre la sportive de 19 ans et son entraîneur, il propose un début de scénario et part cinq jours au Liban afin de tourner un premier pilote, à l’occasion d’un combat de la jeune femme.
« Il m’a ensuite fallu deux mois pour avoir un pilote que tenait la route, et pour constituer un dossier de production solide. Je l’ai soumis à plusieurs boîtes de production : sans succès. Puis, c’est un ami (qui est aussi le directeur de la photo du film) qui m’a conseillé de l’envoyer à la société Noise Gate Circus. C’est comme ça que j’ai pu rencontrer le producteur Jean Belloir pour présenter le film. Quelques rendez-vous plus tard, ils ont accepté de prendre le risque de produire le film. Le projet Out of the Cage était lancé ! »
Après deux mois à travailler sur l’écriture, établir le calendrier, définir les détails pratiques et les équipes techniques, Guillaume repart à Beyrouth pour retrouver Jena Karam. Au total, l’équipe réalise 18 jours de tournage entre le Liban et l’Irlande, afin de suivre l’athlète lors de ses entraînements et de ses combats.
Le projet se poursuit : « À notre retour, nous avons monté un ours de deux heures. Sur les conseils d’Aurélien [Biette], j’ai contacté le diffuseur Spicee, puis sur leurs conseils, l’agence Edith Paris. » Séduites par l’histoire et la qualité des images, les deux sociétés décident de rejoindre l’aventure en tant que diffuseur et distributeur.
Dernière étape pour le réalisateur et son équipe : la post production. « Initialement, nous avions prévu quatre à cinq semaines de montage : nous n’en avons eu que trois. En amont, j’avais déjà dérushé et transcripté toutes les images. Ensuite il y a eu l’étalonnage et le mixage, pour une livraison PAD [ndlr : prêt à diffuser] fin janvier. Toute la post prod a été faite en interne, dans les studios de Noise Gate Circus. »
Actuellement accessible sur la plateforme Spicee (et gratuitement jusqu’au 2 mai sur Télérama), le documentaire Out of the Cage sera prochainement diffusée sur la chaîne du groupe Orange, Pickle TV.
Parallèlement, le film a été envoyé dans plusieurs festivals internationaux. L’agence Edith Paris assure également l’exploitation du documentaire à l’étranger. « C’est une vrai chance, ajoute Guillaume Chanaud, de pouvoir travailler avec une distributrice, pour la vie du film ! »
Pour le réalisateur, de nouveaux projets se préparent déjà : « J’ai plusieurs idées de films : l’écriture du prochain devrait débuter sous peu. J’espère pouvoir collaborer avec la même équipe que pour Out of the Cage. »
