Le Peuple Migrateur fête ses 25 ans à EICAR : projection spéciale en version restaurée avec l'équipe du film

Une projection exceptionnelle du Peuple Migrateur s’est tenue à EICAR Paris. Pour la première fois, le film était présenté dans sa version restaurée, offrant au public l’occasion de redécouvrir sur grand écran une œuvre qui a marqué l’histoire du cinéma documentaire.
Cette soirée s’inscrivait dans une volonté de transmission. Les professionnels présents ont expliqué aux étudiants combien ce projet avait été un tournant dans leurs carrières, et combien le cinéma documentaire demande à la fois rigueur technique, créativité et engagement collectif.
« Quel bonheur de voir toutes les générations dans cette salle », a ajouté Michel Benjamin, chef opérateur sur le film, saluant la rencontre entre étudiants et professionnels.

Jacques Cluzaud, coréalisateur, nous partage son expérience
Les anecdotes des coulisses révélées aux étudiants
Lors de cet événement, le public a visionné un diaporama exclusif d’images de tournage et le making-of : les équipes en immersion auprès des oiseaux, les engins impressionnants imaginés pour filmer les vols au plus près et les coulisses d’une aventure humaine et technique hors du commun.
Avec 240 heures de rushs, le film a eu le César du meilleur montage !
« On voulait être comme les oiseaux, en état d’apesanteur. »
Pendant près de quatre années de tournage autour du globe, l’équipe a conçu une machinerie pour capter les oiseaux en plein vol. Aucun plan fixe n’a été utilisé : tout a été pensé pour donner l’impression d’être à la place des oiseaux.
« À EICAR, on est persuadé que le cinéma est un langage universel qui fait voyager et éveille les cultures. Ce film portait déjà des messages en avance sur son temps, avec des prouesses techniques impressionnantes », Frédéric Sitterlé, directeur d’EICAR.
Le film, tourné à l’origine en pellicule, ne comporte aucune image de synthèse : tous les décors sont réels. La contrainte technique était extrême, avec seulement 4 minutes de prises de vues par bobine de caméra. Résultat : chaque plan nécessitait une préparation minutieuse.

Le Peuple Migrateur, une véritable prouesse technique

Les professionnels qui ont travaillé sur Le Peuple Migrateur, tous corps de métiers confondus
Des retrouvailles marquantes autour du film
La soirée a été l’occasion de retrouvailles entre une trentaine de membres de l’équipe originelle. Parmi eux, Jacques Cluzaud, coréalisateur, Olli Barbé, régisseur général, mais aussi Michel Benjamin, chef opérateur et Pierre Berthier, cadreur, qui sont également intervenants à EICAR Paris.
« 25 ans que le film a été tourné et on continue à se voir avec les équipes, à travailler ensemble. Ce film a été le moteur de beaucoup d’aventures », Michel Benjamin, chef opérateur sur le film.
« Jacques Perrin nous emmenait tous au-delà de ce qu’on pouvait imaginer, au-delà de nos rêves »
Cette version restaurée, actuellement présentée en festival, offre une nouvelle vie au film et rappelle toute la force de ses images et de son message.
« Le réalisateur du film, Jacques Perrin, a mélangé deux types de cinéastes : des opérateurs animaliers et des opérateurs habitués à travailler dans la fiction, avec des acteurs, des caméras et des projets de séquences. Au final, nous étions 400 personnes dans l’équipe », Jacques Cluzaud, coréalisateur.
Un événement aux côtés de partenaires engagés
Cette projection a été soutenue par des partenaires historiques de l’industrie comme PANAVISION, ZEISS et l’AFC, qui ont contribué à rendre la soirée possible et à nourrir le dialogue entre générations.

Lancelot Perrin, fils de Jacques Perrin, réalisateur du Peuple Migrateur