Entre histoire et exploration urbaine, percez le secret des origines de la construction de Paris et découvrez ce qui se cache sous vos pieds : des centaines de kilomètres de carrières souterraines.
Quand on parle de Paris, on évoque souvent ses monuments emblématiques comme la Tour Eiffel, le musée du Louvre ou encore Notre-Dame. Ce qui est moins connu, en revanche, c’est l’histoire de leur fabrication. Ils sont tous constitués de pierres issues de carrières souterraines, qui se trouvent précisément sous la ville.
En effet, dès le 1er siècle de notre ère, les carriers et autres tailleurs de pierres ont commencé à exploiter la roche disponible en surface. Tant et si bien qu’il a fallu entamer le sol et creuser des galeries afin d’atteindre les fameux morceaux de calcaire ou de gypse, nécessaires à la construction des bâtiments.
En d’autres termes, Paris, Ville Lumière, repose sur un sol troué comme un gruyère, et le métropolitain n’y est pour rien !
Si depuis les années 1960, ces carrières ne sont quasiment plus exploitées, certaines demeurent toutefois ouvertes à la visite, comme la carrière d’Aubigny dans l’Oise. Et ces séances de découverte valent vraiment le détour. Un dépaysement total à 20 mètres sous la surface !
La première fois, on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre. Que va-t-on trouver là-dessous? Y-a-t-il réellement des choses intéressantes à voir?
Ce qu’on remarque immédiatement, c’est qu’il fait noir, mieux vaut penser à se munir d’une lampe torche ! La température y est constante, elle stagne aux alentours de 12 – 13°C et l’humidité peut atteindre les 85%. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, il n’y a rien d’angoissant à descendre dans les sous sols. Il n’y a que le silence et la pierre, pas de petites bêtes qui grouillent, ouf!
On arpente des galeries creusées par la main de l’homme il y a plusieurs dizaines d’années. Il n’est pas rare d’ailleurs de lire, gravés, des prénoms ou des surnoms de carriers, on découvre parfois un dessin, ou une date, griffonnés à même la roche. Ces murs portent la trace des siècles passés.
A force de tomber, goutte après goutte, sur la roche, les infiltrations d’eau ont fini par creuser et déformer le calcaire. La pierre devient alors un sorte de sculpture en cascade blanchâtre, une vague d’écume, comme figée à jamais dans son mouvement.
La visite se poursuit. On marche, on se baisse, on rampe, on enjambe les obstacles. Partir à la découverte d’une carrière n’est pas non plus une promenade de santé !
Mais la récompense est de taille. La possibilité de contempler ce qu’on appelle des cathédrales. D’ immenses constructions de pierres, en formes d’arches – des fontis – servant à consolider les galeries pour ne pas qu’elles s’effondrent, et de gigantesques colonnes de calcaire grossier forment une sorte de nef au centre d’une vaste salle souterraine. Et là, on se dit qu’on est heureux de pouvoir observer une oeuvre aussi imposante et unique que celle-ci même si à la fin de la visite, il est tout de même agréable de pouvoir à nouveau respirer de l’air frais.
Encore bien méconnues, les carrières sont une des bases les plus importantes de l’édification de notre capitale, et seuls quelques initiés connaissent ces lieux insolites et remplis d’histoire.
A votre tour, maintenant, de découvrir les mystères de ces souterrains parisiens !
