Il a quitté le soleil de sa Guadeloupe natale pour se former à Paris, aux métiers de la réalisation. Diplômé de l’EICAR en 2017, Gaëtan Borne raconte son parcours à l’école, et ses premières expériences de directeur de la photographie !
Avant d’intégrer la formation Réalisation cinéma et télévision, je vivais aux Antilles – en Guadeloupe – et j’étais un jeune électricien de plateau, mais je ressentais le besoin d’aller vers la réalisation.
L’EICAR était la seule école (privée ou publique) qui proposait une formation alliant théorie et pratique. C’est pour cela que j’ai décidé de venir à Paris, et d’intégrer la formation pendant 3 ans.
En arrivant à l’école, je voulais devenir réalisateur et m’imaginais travailler dans la pub et (pourquoi pas) la fiction.
Au début de ma 2e année, je me suis orienté vers les métiers de l’image, car je me suis rendu compte que c’était le domaine qui me plaisait le plus. J’ai d’abord essayé l’étalonnage, le cadre et finalement c’est le poste de directeur de la photographie qui a été une véritable révélation. J’ai donc profité des tournages de pubs, clips, et courts métrages à l’école pour avoir une bande démo de qualité, à présenter dès ma sortie de l’école.
Ensuite, j’ai eu « la chance » d’être directement stagiaire sur le long métrage de Thomas Lilti Première Année, avec une superbe équipe. Après cette première expérience, j’ai directement travaillé comme technicien retour vidéo (3e assistant opérateur) et j’ai continué sur des pubs, des téléfilms et des longs métrages.
Depuis, je continue à travailler comme 3e et 2nd assistant opérateur, principalement sur des téléfilms mais également sur des longs métrages. J’alterne aussi avec le poste de directeur de la photographie dans beaucoup de tournages.
J’ai d’ailleurs signé l’image d’un court métrage tourné en Martinique en mars 2018, intitulé Goyave, où j’ai retrouvé deux anciens de l’EICAR : Rémi Delvern, 1er assistant opérateur et Carole Anne Célestin : 2de assistante opératrice. Avec ce court métrage, j’ai reçu le Prix Best Cinematography au Chelsea Film Festival 2018. Le film a également été sélectionné pour le moment au FESPACO, au Burkina Faso, au Nouveaux Regards Film Festival, au festival du film Panafricain qui se déroule à Cannes cette semaine et dans une dizaine d’autres festivals internationaux !
J’espère continuer ainsi et faire davantage de films !
Mon conseil concerne plutôt les futurs étudiants : tournez le plus possible afin d’avoir une bande démo solide à la sortie de l’EICAR. Et faites aussi un max de stage ! Chez des loueurs, en studios de post prod’, dans des studios photo… tout ce qui peut être lié à l’image de près ou de loin !