Auréolé de son succès cannois, Divines nous arrive discrètement à la fin de l’été, et ravi la presse autant que les spectateurs… Tous ? Non ! Une poignée d’illuminés continuent encore et toujours à résister à l’envahisseur…
Hélas leur maître-argument ne fait pas forcément mouche : « La banlieue c’est pas ça ! Bouhuhuhh ».
À la rigueur, que sa vision de la banlieue soit fantasmée et sujette à caution ne me dérange pas outre mesure. Houda Benyamina a au moins le mérite de passer après Bandes de Filles et Dheepan qui n’étaient pas plus avancés sur la question…
Non. Ce qui cloche sérieusement dans son film, c’est son protagoniste. Doumia m’est totalement antipathique, de la première à la dernière scène. Cette petite conne ne pense qu’à sa gueule et ne comprend rien à rien. Elle mérite une bonne fessée, d’ailleurs, les meilleures scènes sont celles où elle se fait péter la gueule.
Doumia a un but sans intérêt : « money money money ».
Même pas un rêve, genre « partir d’ici » ou « gagner vite de l’argent pour mener une vie meilleure ». Elle veut juste… « money ».
Alors, prête à tout pour une liasse, elle fait tout. Tout. Voler des grandes surfaces, s’acoquiner avec une dealeuse charismatique, siphonner de l’essence dans les chantiers, séduire un riche malfrat en boite… Elle ne recule devant rien.
Comment voulez-vous suivre une pareille pouffiasse ?
Souvent les scènes sont interrompues au moment même où elles devraient commencer. On a dans ce film plein de morceaux de présentations qui, la moitié du temps, restent sans suite. Par conséquent, même les scènes qui pourraient lui donner des qualités rédemptrices – avec le jeune danseur par exemple – sont sacrifiées sur l’autel de « on passe à la suite ».
Je m’ennuie ferme en attendant que les scénaristes lui donnent une bonne leçon…
Eh bah v’la la l’çon ! Doumia devient, de la façon la plus stupide qui soit, responsable de la mort de sa meilleure amie, et fond en larmes devant les pompiers. Drame. Fin.
Quoi, fin ? C’est tout ? Pas d’acte III ? Pas de conséquences ?! C’est inepte ! C’est comme si Orange Mécanique s’achevait au bout d’une heure, sur la mort fortuite d’un des Droogs d’Alex et qu’il fondait en larmes devant les pompiers…
Je vous rappelle que c’est une connasse qui n’a que ce qu’elle mérite, ça sert plus à rien de faire du pathos à travers elle.
Divines a de l’énergie à revendre, certainement des intentions louables, mais le résultat in fine est terriblement mauvais.