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Jean-Paul Belmondo : celui qui aurait pu jouer Spiderman ou Indiana Jones

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Jean-Paul Belmondo : celui qui aurait pu jouer Spiderman ou Indiana Jones
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Depuis hier, les hommages en mémoire du comédien français Jean-Paul Belmondo se multiplient. Jonathan Broda, professeur d’histoire du cinéma à l’EICAR, n’a pas pu s’empêcher de revenir sur l’immense carrière de la star populaire du cinéma français.

 

Lundi 6 septembre 2021

En milieu d’après-midi, alors que je lisais un mémoire (ou Dossier de Recherche) d’un étudiant de 3e année intitulé L’Industrie du cinéma français et son lien avec le cinéma d’auteur, la mauvaise nouvelle est tombée : Jean Paul-Belmondo est mort !

Il avait 88 ans (né en 1933), il avait fait plus 80 films en 50/60 ans de carrière (1950/1959-2011) et il a été l’acteur français le plus populaire du XXe siècle (Gabin, Fernandel et De Funès seront surement d’accord).

Jean-Paul Belmondo dans "L'Homme de Rio" (1964) de Philippe de Broca. Hommage Jonathan Broda
Jean-Paul Belmondo dans « L’Homme de Rio » (1964) de Philippe de Broca. (ARTISTES AUTEURS ASSOCIES)

Belmondo : un artiste au multiples facettes

Bébel était véritablement unique mais il a aussi été : LHéritier (1972), Le Magnifique (1973), L’Incorrigible (1975), L’Alpagueur (1976), L’Animal (1977), le(s) Flic ou Voyou (1979), Le Guignolo (1980), Le Professionnel (1981), L’As des As (1982), Le Marginal (1983), Le Morfalou (1984), Le Solitaire (1987)… Son nom/personnage était devenu un adjectif protéiforme.

Il était le fils d’un grand sculpteur (Paul Belmondo) et d’une artiste peintre (Madeleine Rainaud-Richard) qui se sont rencontrés aux Beaux-Arts. Mauvais élève à l’école, passionné par le sport en général et la boxe en particulier, c’est finalement vers le théâtre, l’art dramatique qu’il se tournera.

Arrivé au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (après de multiples échecs au concours d’entrée), il se formera malgré les avis défavorables de ses maîtres André Brunot, Pierre Dux, Marcel Achard. De ses quatre années d’apprentissage, il ressortira avec une technique précise et de solides amitiés avec « sa bande du conservatoire » : Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Bruno Cremer…

Des grands auteurs du théâtre aux réalisateurs de la Nouvelle Vague

Dans les années 50, on le retrouve sur les planches : 27 pièces entre 1950 et 1959 (dont 11 rien qu’en 1954 !). Il joue Anouilh, Molière, Goldoni, Courteline, Racine, Claudel, Feydeau, Bernard Shaw ou Shakespeare avec de nouveaux complices : Guy Bedos et Michel Galabru, entre autres.

Jean-Paul Belmondo dans "À bout de souffle" (1960) de Jean-Luc Godard. Hommage Jonathan Broda
Jean-Paul Belmondo dans « À bout de souffle » (1960) de Jean-Luc Godard. (ARTISTES AUTEURS ASSOCIES)

Puis il va être happé par le cinéma en 1959, dans l’un des films les plus importants de l’Histoire du cinéma (français), À bout de souffle, qui marque aussi les débuts de Jean-Luc Godard et de la Nouvelle Vague française.

La suite, durant les années 60, tout le monde la connaît : un harmonieux mélange entre des films d’auteurs – Moderato Cantabile de Peter Brook, La Ciociara de Vittorio de Sica, Léon Morin, prêtre et Les Doulos de Jean-Pierre Melville, Une femme est une femme et Pierrot le fou de Jean-Luc Godard ou encore Le voleur de Louis Malle et La Sirène du Mississipi de François Truffaut – et des films populaires avec des cinéastes complices – Philippe de Broca avec Cartouche (1962), L’homme de Rio (1964, son meilleur film ?), Les tribulations d’un chinois en chine (1965) ; Henri Verneuil avec Un singe en hiver (1962), Cent mille dollars au soleil et Week-end à Zuydcoote (1964) ; Jean Becker avec Un nommé La Rocca (1961), Échappement libre (1964), Tendre voyou (1966)…

Jean-Paul Belmondo sur le tournage de "Pierrot Le Fou" (1965) de Jean-Luc Godard. Hommage Jonathan Broda
Jean-Paul Belmondo sur le tournage de « Pierrot Le Fou » (1965) de Jean-Luc Godard. (FILMS GEORGES DE BEAUREGARD / COLLECTION CHRISTOPHEL VIA AFP)

De Belmondo à Bébel

La transition vers les années 70 est marquée de succès publics colossaux comme Le Cerveau (1969) de Gérard Oury, Borsalino (1970) et Peur sur la ville (1975) de Jacques Deray, Les Mariés de l’an II (1971) de Jean-Paul Rappeneau. Avant que les adjectifs cités plus haut ne prennent le pas sur leurs auteurs et sans mépris pour Verneuil, Lautner, Oury et Zidi, les spectateurs n’allaient plus voir que Bébel !

À partir de là, son côté « populaire » va commencer à l’emporter sur les films d’auteurs même si les Docteur Popaul (1972) de Claude Chabrol et Stavisky (1974) d’Alain Resnais prouvent qu’il avait toujours cette fibre. Quel dommage que Resnais et Belmondo n’aient pas continué le projet Spiderman, entamé avec Stan Lee ! Quel dommage que Spielberg, grand fan de L’homme de Rio (et qui a toujours dit que c’était l’influence principal d’Indiana Jones) n’ait pas proposé le rôle à notre Bébel !

C’est peut-être l’éternel Claude Lelouch qui lui donnera son dernier grand rôle au crépuscule des années 80 avec le bien nommé Itinéraire d’un enfant gâté (1988) dans lequel Bébel semblait boucler quelque chose, acceptant quelques mèches grises stigmatisant une maturité voire une misanthropie qui ne l’avaient habité qu’à de rares moments (dans ses rares collaborations avec Truffaut et Resnais peut-être ?).

Jean-Paul Belmondo dans "Itinéraire d’un enfant gâté" (1988) de Claude Lelouch. Hommage Jonathan Broda
Jean-Paul Belmondo dans « Itinéraire d’un enfant gâté » (1988) de Claude Lelouch. © Les Films 13 / Cerito Films (Photo by ETIENNE GEORGE / Collection Christophel / Collection ChristopheL via AFP)

Parler de Belmondo à l’imparfait est difficile, analyser son impact sur le cinéma français aussi. Bref, c’est une bien triste nouvelle qui a fait basculer notre soirée dans une forme de mélancolie un peu irrévérencieuse, impertinente, insouciante, donc aussi jubilatoire :

« Si vous n’aimez pas la mer, si vous n’aimez pas la montagne, si vous n’aimez pas la ville, allez vous faire foutre… »

 « J’ai passé ma vie à faire des allers-retours : instable on appelle ça ! …Madame, j’ai été charmé, positivement charmé ! »

Bon, après tout-ça, revenons-en à l’industrie du cinéma français et le cinéma d’auteur. Il y avait donc un lien qui s’appelait peut-être Jean-Paul Belmondo.

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